« L’expression de notre engagement »
Après la réalisation du livre Envol, la belle aventure d’une marque française, que notre agence a conçu et rédigé, Frédéric Coirier, le PDG de Cheminées Poujoulat, revient sur la genèse de ce projet dans cet entretien passionnant.
Comment est née l’idée de faire un livre consacré à la marque Cheminées Poujoulat ?
Notre souhait était de réaliser cet ouvrage autour de la marque, parce qu’elle est l’expression de l’engagement de l’entreprise, de ses valeurs et de ce qu’elle porte au travers de toutes ses composantes : partenaires, salariés, actionnaires, clients, fournisseurs et partenaires financiers. Le livre constituait un bon axe, d’une certaine façon, pour raconter l’entreprise Poujoulat.
Pourquoi avez-vous opté pour ce format ?
Le digital c’est bien, mais ça passe vite. Certes, on parle bien sûr de la mémoire numérique, mais on est dans l’ère de l’immédiat. Un livre permet de poser, à un moment donné, un sujet et de donner de la profondeur à une approche. Nous voulions construire un bel objet. Un livre, c’est quelque chose que les gens apprécient. D’ailleurs, il ne s’en est jamais vendu autant que cette année. C’est bien de le rappeler.
« Le livre, un bel objet »
Quel regard portez-vous sur le livre d’entreprise, en tant que support de communication ?
La marque Cheminées Poujoulat a évolué, mais elle a gardé ses fondamentaux. Elle s’est transformée, à l’image de son logo qui a changé à de nombreuses reprises. Les moyens de l’expression de la marque ont évolué eux aussi même. Très tôt, nous avons été vers le consommateur par le biais de la presse. Aujourd’hui, il y a le digital et la télévision. Il y a également eu du sponsoring, comme cela est rappelé dans le livre. Je le disais, le livre est un bel objet que celles et ceux à qui il est offert vont garder. Il est important aussi de marquer des étapes dans une histoire et de pouvoir le faire au travers d’un livre qui va reprendre les images, les témoignages et les grandes étapes du développement de la marque.
Comment le livre a-t-il été accueilli par vos équipes ?
Il est le témoignage de la stabilité de l’entreprise qui n’en reste pas moins dynamique et ancrée dans ses fondamentaux et ses valeurs. Beaucoup de nos collaborateurs ont 15, 20 ou 30 ans de maison. Ce récit leur parle. Quant à ceux qui nous rejoignent, et ils sont nombreux, il était important de leur transmettre un peu de l’histoire de l’entreprise dans laquelle ils évoluent.
« Un exercice formateur »
Vous êtes co-président Mouvement des entreprises de taille intermédiaire (METI). Conseilleriez-vous à d’autres PDG de réaliser un livre retraçant l’histoire, les spécificités et la success-story de leur entreprise ?
Je me garderai bien de leur prodiguer des conseils. La seule chose que je peux dire, c’est que l’exercice est intéressant, parce qu’il y a toujours une forme de cohérence dans l’histoire d’une entreprise, sinon elle n’aurait pas atteint le succès, ni réussi son développement. Au sein de l’entreprise que je dirige, nous ne l’avons pas toujours formalisé, ni construit ou planifié. Donc, cet exercice est, finalement, assez formateur, parce qu’il nous invite à revenir sur notre histoire, à en voir les étapes pour, finalement, consolider l’avenir d’une certaine façon. Je sais que beaucoup d’entreprises l’ont fait, parce que les ETI sont transgénérationnelles. Une ETI, en général, c’est 40 à 50 ans d’âge moyen et certaines d’entre elles ont 150 ou 200 ans. Ce sont aussi des entreprises qui, pour beaucoup, sont industrielles et qui ont su innover et évoluer avec le temps. C’est souvent extrêmement intéressant à exprimer. Vous avez des boîtes qui ont commencé dans le textile et qui auraient pu disparaître, et j’en connais, mais qui ont su se réorienter vers la technologie pour concevoir, par exemple, des dispositifs médicaux. Il y en a d’autres qui concevaient des emballages et qui ont évolué vers produits pour l’aéronautique. C’est étonnant lorsque vous regardez de telles histoires. Cela vaut le coup de les mettre en lumière, d’une façon ou d’une autre. Le livre en est une expression intéressante, parce que c’est un objet qui reste. Mais les histoires d’entreprises, quand on regarde celles qui sont de taille intermédiaire et souvent assez anciennes, elles ont connu plusieurs vies. Elles ont rencontré des péripéties, la guerre pour certaines d’entre elles, d’autres ont été détruites et ont redémarré. C’est extraordinaire et cela vaut le coup, évidemment, de l’exprimer d’une façon ou d’une autre. Le livre est un moyen très intéressant de le faire. C’est un projet fédérateur pour l’entreprise. Pour des groupes multisites, c’est aussi un moyen de redonner du liant à un ensemble ou à un groupe.